Cahier de Chantilly n°17
Sommaire
La tour de Morancy à Boran-sur-Oise : un édifice remarquable du XIIIe siècle par Nicolas Bilot
Rôle du cabinet d’histoire naturelle des princes de Condé dans la création du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris par Jean-Claude Bocquillon
Foire aux vins pas banale chez les Orléans, à Paris, Villiers, Neuilly et Chantilly par Yves Bück
Histoire des pur-sang cantiliens volés par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale par Sylvine Cros
De la Pologne à Chantilly, du 5 place de l’hôpital à la Louisiane : le parcours de la famille Rosenthal par Mathilde Marguerit-Houte
Nouvelles informations historiques sur la forêt de Chantilly, révélées par le LIDAR et les prospections archéologiques pédestres par François-Xavier Bridoux d’après les travaux de Marie-Amélie Borgne
Collection : Les vitraux disparus de Gaspard Gsell à l’église Notre-Dame de Chantilly par Sarah Gillois
Résumé
L’article de Nicolas Bilot, La Tour de Morancy à Boran-sur-Oise : un édifice remarquable du XIIIe siècle, lève enfin le mystère ou du moins pose le cadre historique de sa construction et de sa place dans le très complexe système de pouvoir et de représentation de l’abbaye de Saint-Denis dont elle dépend.
Avec Rôle du Cabinet d’histoire naturelle des princes de Condé dans la création du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, Jean-Claude Bocquillon multiplie les points de vue puisqu’il s’intéresse à l’histoire, non seulement du fameux meuble minéralogique offert au duc de Bourbon par le roi de Suède Gustave III, aujourd’hui au château de Chantilly, mais aussi à celle du Cabinet d’histoire naturelle des Condé, puis à celle de la création, au coeur de la Révolution, de notre Museum d'Histoire naturelle.
Dans son article Foires aux vins pas banales chez les Orléans à Paris, Villiers, Neuilly et Chantilly, Yves Bück nous brosse le tableau de la révolution de 1848 vue par le petit bout de la bouteille ! Cette très courte révolution a vidé les caves de la famille d’Orléans des Tuileries au château de Chantilly en passant par le château de Neuilly qui sera, une fois ses tonneaux percés et bus, incendié comme son voisin de Villiers. Il restera encore assez de bonnes bouteilles pour alimenter, à chaque exil du duc d'Aumale, deux ventes aux enchères…
Dans son article De la Pologne à Chantilly, du 5 place de l’Hôpital à la Louisiane : le parcours de la famille Rosenthal, Mathilde Marguerit-Houte nous invite à deux voyages : celui (ou plus précisément ceux) de la famille Rosenthal, famille cantilienne durant quelques années et avec elle le voyage de tant de migrants qui, à toutes les époques, fuyant les persécutions ou la misère, sont attirés par des eldorados, l’Amérique ou la France.
L’article de Sylvine Cros, Histoire des pur-sang cantiliens volés par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale, nous introduit dans le monde des courses : en pleine gloire en 1939, dans la tourmente de la guerre puis de l’Occupation, ce monde va se relever dès la fin de la guerre. Propriétaires et entraîneurs vont se trouver confrontés, s’ils sont juifs, non seulement à la politique raciale de Vichy et des nazis mais également à la volonté allemande de reconstituer son capital chevaux de course : l’élevage français va être pillé par l'occupant.
L’article de François-Xavier Bridoux Nouvelles informations historiques sur la forêt de Chantilly, prospections archéologiques pédestres suite à l’analyse du LIDAR réalisé sur la forêt de Chantilly, nous fait découvrir, grâce à'étude LIDAR lancée par le collectif "Ensemble sauvons la forêt de Chantilly", une histoire invisible, cachée dans les fourrés, enfouie dans le sol, annoncée par des sources iconographiques mais se refusant au regard du promeneur…
Sarah Gillois, dans la rubrique Collection, dans Les vitraux disparus de Gaspar Gsell à l’église Notre-Dame de l’Assomption de Chantilly sse penche sur un mystère ancien (les vitraux de l’église Notre-Dame de l’Assomption soufflés lors d’un bombardement allié sur Chantilly en 1944) éclairé par des documents recemment disponibles